Expression du Comité Abresid
L'intervention de la police à l'hôtel
"Abresid'" dégénère : des blessés de par et d'autre, quatre
arrestations !
A qui profite ce "dérapage" ?
La Police
est
intervenue dimanche 25 mars au soir à l’intérieur de l’ « Abresid’» pour
« tapage nocturne » à la demande de la direction de l’hôtel.
De
jeunes habitants de l’hôtel se retrouvaient ce soir là pour discuter dans le
couloir devant les chambres où ils vivent depuis plusieurs années avec leur
famille.
Alors
qu’aucun habitant de l’hôtel se s’est plaint, comment et pourquoi une
discussion de couloir, a- t- elle pu entraîner et justifier un tel déploiement
de force de plusieurs dizaines de policiers ?
Comment
l’intervention de la police a-t-elle pu dégénérer au point que des parents qui
intervenaient pour apaiser la situation ont à leur tour été frappés par ces
policiers ?
la PréfectureLes
forces de l’ordre étaient pourtant parfaitement au courant du climat de tension
qui règne à l’intérieur de l’hôtel depuis plus de neuf mois, du fait du pourrissement de la situation entretenu par la préfecture du Loiret.
Cela
fait neuf mois que des familles demandeuses d’asile de l’hôtel ont été exclues
du dispositif d’hébergement d’urgence pour s’être opposées à des déplacements
d’hôtel en hôtel de très courtes durées, totalement injustifiés. Neuf mois que les chambres de quatre familles
ne sont plus payées pour cette raison ! Neuf mois qu’elles ont osé résister à l’arbitraire
et lutter collectivement.
Les
familles de l’hôtel n’avaient de leur côté aucun intérêt à envenimer une
situation qu’elles subissent. (promiscuité, privation de chauffage, tensions au
quotidien…)
Les 4 personnes interpellées dimanche,
toujours en détention, ne doivent pas payer pour l’incurie des autorités à
gérer convenablement ce dossier.
Ce
dérapage intervient au moment où des propositions de réintégration dans le
dispositif d’hébergement d’urgence venaient d’être faites à ces familles.
la République. Nous exigeons leur réintégration immédiate dans
le dispositif d’hébergement d’urgence et des solutions de logement acceptables
et durables en conformité avec la Charte des Enfants de Don Quichotte, dans le respect de la
dignité des personnes et des valeurs de
S’il
devait s’avérer que cette intervention répondait à d’autres motifs que ceux
invoqués par la Police
Comité de soutien aux personnes et aux
familles menacées d’expulsion 190 rue Jean Zay 45800 St