Communiqué du Collectif Abresid
Comité de soutien aux
personnes St Jean de Braye le 26 mars 2007
et aux familles menacées
d’expulsion
de l’hôtel
« Abresid’ »
190 rue Jean Zay
45800 St
collectifabresid@yahoo.fr COMMUNIQUE
Après l’intervention de la Police
« Au prétexte d’un tapage nocturne non constitué et non avéré à ce jour et à la demande de la seule direction de l’ « Abresid’ », les forces de police sont intervenues dimanche soir à l’intérieur de l’hôtel.
Comment une discussion de couloir, selon des occupants de l’hôtel, à la porte des chambres où sont domiciliées les familles a- t- elle pu entraîner et justifier un tel déploiement de force ?
Comment cette intervention a-t-elle pu dégénérer au point que des parents qui intervenaient pour apaiser la situation ont à leur tour été frappés par les policiers ?
Les forces de l’ordre, comme nous
avons pu le constater sur place, étaient pourtant parfaitement au courant du
climat de tension insupportable qui règne à l’intérieur de l’hôtel depuis plus de
neuf mois du fait du pourrissement de la situation entretenu par la Préfecture
Cela fait neuf mois que des familles de l’hôtel ont été arbitrairement exclues du dispositif d’hébergement d’urgence pour s’être opposées à des déplacements d’hôtel en hôtel de très courtes durées, totalement injustifiés. Neuf mois que les chambres de quatre familles ne sont plus payées pour cette raison !
S’agit- il d’un hasard si ces évènements surviennent au moment où des propositions de réintégration dans le dispositif d’hébergement d’urgence venaient d’être faites à ces familles qui vivent dans l’incertitude et l’angoisse depuis juillet dernier ?
Les familles de l’hôtel n’avaient de leur côté aucun intérêt à envenimer une situation qu’elles subissent.
Il serait insupportable que les personnes interpellées dimanche payent pour l’incurie des autorités à gérer convenablement ce dossier.
Le comité de soutien demande que toute la lumière soit faite sur les motifs et les conditions réelles de l’intervention policière à l’origine de ces évènements regrettables.
Ceux-ci démontrent qu’il est urgent de trouver des solutions
de logement acceptables et durables pour ces familles en conformité avec la Charte la République.