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Collectif Abresid
10 octobre 2006

Le collectif écrit au préfet de la région Centre

Comité de soutien aux personnes St. Jean de Braye le 9 octobre 2006 et aux familles menacées d’expulsion de l’hôtel « Abresid’ » 190 rue Jean Zay 45800 St Jean de Braye collectifabresid@yahoo.fr à : Monsieur le Préfet de la Région Centre et du Loiret Monsieur le Préfet, Suite à notre demande d’audience faite par courrier le 24 août dernier, vous nous avez fait savoir par votre courrier du 14 septembre que vous estimiez inutile de nous recevoir. Nous sommes donc conduits à vous signaler par lettre les éléments suivants. A l’issue de la rencontre entre une délégation de notre comité et M. Le Secrétaire Genéral-Adjoint de la Préfecture le 28 juillet dernier, il avait été oralement convenu de proposer aux familles de reprendre contact avec l’ADAGE. Ce qu’elles ont effectivement toutes accepté de faire comme elles s’y étaient engagées. Tandis que certaines étaient maintenues à « Abresid »’, d’autres, tout autant socialement intégrées, avec enfants scolarisés depuis plusieurs années à St Jean de Braye, se voyaient inexplicablement contraintes de quitter l’hôtel « Abresid’ » pour d’autres hôtels de l’agglomération, et cela pour des durées bien inférieures (3,5jours) à celles que vous évoquez dans votre courrier. Elles ont légitimement refusé, ces exigences de déplacement ne constituant aucunement de réelles propositions de relogement ou d’hébergement pérennes comme nous l’avions alors entendu. En réaction de principe, l’ADAGE a donc décidé de suspendre le paiement des nuitées de cinq familles tandis qu’elle continue à ce jour de financer celles d’autres familles toujours hébergées à « Abresid’». Ceci a conduit la propriétaire à demander l’expulsion de ces familles. Le tribunal d’Orléans dans son jugement du 5 septembre. 2006 a débouté la propriétaire de l’hôtel de sa demande d’expulsion. Concernant la situation nouvelle ainsi créée à l’hôtel « Abresid, vous considérez que le litige relève désormais d’un conflit de droit privé. Mais il est hélas le résultat du nouveau dispositif mis en place, qui a d’ailleurs suscité l’indignation de nombreux responsables de services sociaux, médicaux et psychologiques ainsi que des associations d’accueil et d’hébergement du département. Si le litige est effectivement, en son état actuel d’ordre privé, la plainte ayant été dirigée contre les seuls occupants des chambres, vous comprendrez que nous ne pouvons présager de son développement. Nous nous permettons cependant d’attirer votre attention sur le fait qu’au terme de ce conflit, ce sont des familles avec enfants qui risquent de se retrouver à la rue du fait de la cessation de paiement ordonnée par l’ADAGE missionnée par vos soins. Ces familles relèveront alors du dispositif départemental d’action pour le logement des personnes défavorisées placé sous votre autorité, conjointement avec M. le Président du Conseil Général. Nous ne pouvons que partager votre constat quant au coût d’un tel dispositif d’hébergement. Nous ne pouvons en ce sens qu’attirer votre attention sur le sort d’une famille de l’ « Abresid’ » dont les revenus et la situation administrative permettraient une sortie rapide du dispositif d’hébergement d’urgence. Or les démarches entreprises ne peuvent aboutir du fait que la propriétaire, consécutivement au refus de paiement des nuitées par l’ADAGE refusent d’attester de la régularité de leur situation en matière de logement. Ce qui vous en conviendrez est un comble ! Nous connaissons parfaitement ce dossier car de fait, c’est notre Comité et non l’ADAGE qui a pris en charge l’accompagnement social et administratif de cette famille, et nous restons à votre entière disposition pour trouver une solution à ce dossier, sachant qu’une intervention de votre part permettrait de mettre rapidement fin à une telle situation. Nous avons par ailleurs suivi avec une extrême attention l’évolution de la situation de la question des, communément appelés, « expulsés de Cachan » à laquelle a été confronté votre homologue du Val-de-Marne. Nous avons pris acte avec satisfaction de l’issue humanitaire donnée à une situation d’une toute autre ampleur que celle à laquelle nous sommes confrontés à Saint Jean de Braye. Cela nous conforte dans l’idée que des solutions peuvent être rapidement trouvées pour les familles de l’ « Abresid »’ tant pour ce qui est des conditions d’hébergement que de la situation administrative des personnes concernées dont certaines ont reçu invitation à quitter note territoire. Depuis le mois de juin, notre Comité n’a eu de cesse (sous l’oeil vigilant des services des Renseignements Généraux) de mettre un terme à cette situation conflictuelle. La mobilisation et la solidarité citoyennes n’ont fait que croître autour de ces familles, dont le devenir inquiète tous les Abraysiens qui ont tissé des liens avec elles. En conclusion, nous en appelons solennellement à vous Monsieur le Préfet pour dénouer la situation injustifiée qui prévaut à l’hôtel « Abresid’». Nous vous remercions par avance de l’attention que vous pourrez prêter à notre demande. Nous vous prions en cela d’agréer l’expression de nos salutations respectueuses. Pour le comité : M. Charpentier M. Jimenes M. Meunier, Mme Venuat M. Vinauger
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